État : Livre en bon état

4ème de couverture :
    Poursuivant la chronique auvergnate commencée par les Ventres Jaunes, Jean Anglade reprend ici l'histoire de sa ville natale, Thiers, capitale française de tout ce qui coupe. Il évoque avec pittoresque, humour et émotion les effets des grandes tempêtes nationales de 1912 à 1936 sur cette population singulière, merveilleusement douée pour le théâtre et la satire, qui se donne en spectacle à elle-même en une perpétuelle commedia dell'arte. Ainsi, l'on va de la grève implacable des chapeletières ambertoises qui prive durant six mois la France bigote de chapelets en pleine saison pèlerinale, jusqu'aux grèves de 36 terminées dans les embrassades et les espérances générales.
    Sur cette toile de fond se développe la saga des Pitelet. En unissant l'émouleur Auguste et sa fiancée Toinette, servante d'auberge, l'abbé Brugerette insiste sur ce thème dans son sermon : L'Evangile ne nous demande pas une misère éternelle. Un certain enrichissement qui ne nuit à personne, qui ne résulte de l'exploitation de personne peut être considéré comme un don du ciel au même titre que la bonne rosée qu'il répand sur nos semis pour les rendre prospères. Voilà une leçon qui ne tombe pas dans l'oreille de sourd. Cependant, Auguste Pitelet et ses pareils, devenus patrons à leur tour, continuent de marcher dans leurs galoches, de porter leur tablier de cuir, d'avaler leur "biche" de soupe deux ou trois fois par jour, de tutoyer leurs ouvriers et d'être tutoyés d'eux. S'ils s'efforcent de jouer aux bourgeois, c'est en toute naïveté et avec des résultats souvent cocasses. Ils demeurent sympathiques malgré leur ascension : ce ne sont pas des nouveaux riches, mais d'anciens pauvres.


ISBN-10 : 2260002064
ISBN-13 : 9782260002062

   

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