État : Livre en bon état, rousseurs

4ème de couverture :
    "Les femmes indiennes qu'il avait côtoyées ne pleuraient pas, mais leurs yeux secs, vidés des rêves du départ, étaient plus terribles que les pleurs. La femme noire, elle gémissait souvent, mais chantait aussi : "Femme tombée ne désespère jamais.""
    A la Martinique, la Négritude n'aura pas été l'An 1 de l'éveil martiniquais, ni l'élément fédérateur et ciment officialisant une identité propre. Les héritiers de la période esclavagiste et de l'époque coloniale, n'ont jamais eu la sérénité, ni la liberté suffisante à l'érection d'un pays. Nègres, blancs, mulâtres, carterons, mestifs, chabens, câpres (termes indiquant le degré de couleur), perpétuent une tragédie écrite par le colonisateur qui tenait à la racisation des rapports intergroupes.
    La Négritude n'a pas permis, non plus l'officialisation d'une identité martiniquaise, forte de tous ses éléments. En effet, la revendication Nègre, portée au plus haut par Aimé Césaire, ne s'accommoda pas des autres composantes. Le blanc raciste, en pure logique, fut combattu, mais la Négritude n'ayant nommé ni le mulâtre, ni l'indien, pourtant également victimes, entre mulâtre et Nègres des rapports conflictuels se développèrent. Les indiens, eux, furent méprisés.
    "Notre mémoire est blessée d'un trou béant. La stratégie réfléchie et les cris de victoire de nos pères sont prisonniers des cendres de la Pelée, ne restent que les râles de souffrance d'orphelins ignorant que nos ancêtres se sont toujours battus pour leur dignité. Comment le sauraient-ils ? Le colonisateur a organisé l'oubli !" s'exclame Marie-Antoinette, grande mulâtresse du nord.
    Une petite main, chargez ! démonte le mécanisme d'une situation larvée, éclaire notre passé d'un regard nouveau. Nos aînés peuvent et doivent être fiers de leur passé, de leur combat, commencé dès le cale du bateau. C'est le message de ce tome 2.


ISBN-10 : 2951851251
ISBN-13 : 9782951851252

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